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Zerà Action Burundi Blog

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Ce blog est offert par la société Zerà Action Burundi,s.a. Ce blog est ouvert à tout intellectuel burundais


Projet de société: quels sont nos problèmes et quelles réformes possibles(4/6)

Publié par Francis Rohero sur 12 Mars 2016, 19:57pm

Catégories : #Politique

Projet de société: quels sont nos problèmes et quelles réformes possibles(4/6)

Tiré du blog de Francis Rohero, initiateur du Mouvement Orange(courant de pensée politique), philosophe et économiste burundais, Yaoundé

 

picture source: auteur

Contexte: Septembre 2015

Note: Le mouvement orange a publié un livre intitulé: PROGRAMME D’UN BURUNDI PROSPÈRE, AMBITIEUX ET PAISIBLE.Nous allons vous partager au fur et à mesure le contenu de ce livre dans le but d'échanger sur une vision des affaires publiques.A la fin nous mettrons en place un lien de téléchargement du livre pour que vous puissiez l'avoir en totalité si vous le souhaiter.Vos commentaires sont les bienvenus. Merci de visiter Mouvement Orange sur Facebook en cliquant ici

 

CHAPITRE 5 : SOCIAL : L’EDUCATION

 

Ici repose l’honneur de notre combat politique, puisque la seule chose qui restera après la disparition des générations guerrières, c’est un peuple de citoyens qui ne verront plus en eux les différences mais les complémentarités.​(partie précédente)

Prouver notre force comme politiciens leaders, nous oblige à oser mettre de côté ce qui peut nous plaire et le faire à nos enfants, eux à qui nous empruntons cette terre tant que nous sommes encore en vie. Et ici on parle de chiffre jusqu’ à un dixième de notre budget quel qu’il soit. A titre d’exemple en ce moment ce budget est de 1.549 milliards. L’éducation devrait prendre pour cette année presque 160 milliards.

Si financer l’éducation reste un problème majeur pour le moment, nous ne perdons pas de vue que ce secteur est devenu un terrain de toute sorte d’expérimentation qu’à un moment donné on se demande si l’autorité sais ce qu’il attend de ses perturbations.

Problème : 1 Un système aussi complexe que l’éducation ne peut pas être réformé sans le concours des partenaires importants que sont les parents et les enseignants. 2 Les enseignants qui appliquent les programmes, doivent les comprendre et les aimer pour pouvoir les faire aimer aux élèves, et produire de bons résultats. 3 Les décisions sont souvent prises à la hâte sans considérer l’impact dans le cas où le résultat serait négatif.

Auteur

 

Proposition :

 

I.  Enseignement primaire et secondaire

 

L’existant est bien connu de tous. Il y a le système de double vacation, et l’école fondamentale qui est entrée en pratique. L’enseignement du swahili et de l’anglais, et les enseignants qui ne s’adaptent pas car non formés et trop peu suite au budget. Nous ne condamnons personne, au contraire nous félicitons les initiatives de vouloir faire mieux et nous proposons ce qui suit :

 

Proposition :

 

Discuter avec les professionnels avant toute prise de décision. Ce secteur n’est pas un lieu d’expérimentations pour tous les aventuriers.

 

Rendons obligatoire l’école maternelle. Dans plusieurs endroits de notre pays, même dans des milieux paysans quelques exemples ont fait surface. Nous ne pouvons plus dire, à cette époque de la vie, qu’un enfant aille à l’école à 7 ans. Ainsi des enfants de 4 ans peuvent être reçus pour deux années de maternelles.

 

Alors on aura trois cycles :

 

•               Ecole primaire domestique : deux années de maternelles avec quatre années du primaire. Les enseignements se feraient seulement en kirundi et français. Les élèves de la maternelle feraient des cours jusqu’à midi, mais les autres reviendraient les après midi, donc suppression de la double vacation. On y recruterait des enseignants de la section pédagogique, qui se verraient renforcés au lieu d’être éliminés comme c’est le cas actuellement.

 

•               Ecole primaire intermédiaire : de la 5ème à la 9ème. On introduirait le swahili et l’anglais, ainsi que les cours pratiques. Il n’y aurait plus de double vacation. On y recruterait des enseignants des écoles normales et autres filières courtes universitaires. Selon les résultats de notre agriculture dans les communes, ces élèves devraient restés à l’école en journée et se faire restaurés ensemble pour créer une ambiance familiale et un esprit d’unité patriotique.

 

•               Ecole secondaire : de la 10ème comme année commune et l’entrée dans différentes sections jusqu’à la terminale. Sans miser sur les moyens, tout en considérant que nous voulons les biens, ces écoles devraient toutes avoir des internats. L’objectif à ce niveau étant de former des hommes et des femmes capables de reconstruire l’humanité burundaise. A ce niveau l’objectif n’est pas de créer une infinité d’écoles à chaque colline, mais d’avoir peu d’écoles qui peuvent offrir à l’élève l’amour de ce qu’il fait.

 

 

A lieu d’avoir une dizaine d’écoles secondaires dans une commune sans enseignants suffisants en plein milieu rural, nous proposons ce qui suit : « un complexe scolaire »

 

Le regroupement des écoles secondaires et la création d’internats. L’école serait une unité de production. Il y aura un Directeur Général à la tête de toute l’entité, avec une direction scolaire, une direction technique et une direction administrative et financière. L’école aura assez d’espace pour les classes, les champs et diverses activités génératrices de revenus. L’entité pourra recruter des ouvriers pour les champs, et les élèves y feraient leurs apprentissages et participeraient à la production.

 

Ces écoles vivraient de leurs revenus en plus des allocations officielles du budget public. On n’aurait pas besoin de plus de trois écoles pareilles en communes. Le souci étant par ailleurs de les éloigner des grandes villes pour favoriser la concentration des élèves et leur offrir des espaces pour rentabiliser leur direction technique surtout en matière agricole et pastorale.

 

Personne n’ignore le bonheur des enfants à l’internat par l’apprentissage, la formation humaine loin des parents, la constitution d’une identité à bas âge et la découverte du monde extérieur. Nous sommes conscients que tout cela coûte cher, pourtant nous préférons vivre chèrement mais produire du bon travail avec de vrais citoyens.

 

II.   Enseignement supérieur.

 

L’enseignement supérieur au Burundi aujourd’hui c’est l’Université du Burundi, l’Ecole Normale Supérieure (ENS), l’Institut National de Santé Publique (INSP) et quelques universités privées de la capitale et de l’intérieur du pays. Nous dénombrons à l’heure actuelle plus de 30 mille étudiants dans nos universités et instituts.

 

Nous adoptons avec plaisir les réformes introduites ces dernière années, que ce soit le système BMD et les instituts créés pour ceux qui n’ont pas réussi à l’examen d’Etat. Mais nous déplorons le manque de professeurs, chose que personne ne peut faire de lui-même, si pas une autorité et pour un objectif bien précis.

 

Nous félicitons les initiatives privées pour le travail accompli, et on remarque tous que ces universités réussissent à réunir les moyens pour avoir des enseignants disponibles et terminer les années sans retard. Si ces initiatives sont pressenties comme des appuis au développement, nous espérons que les initiateurs ont assez de déontologie pour comprendre que le Burundi a besoin d’hommes et de femmes formés et non des diplômes.

 

Proposition pour l’Université publique :

 

A l’image de l’ENS et de l’INSP qui ont des effectifs faciles à gérer, l’Université du Burundi doit être divisée en plusieurs Universités selon les facultés et les délocaliser dans différents endroits du territoire. Cette université qui avait moins de mille étudiants il y a trente ans, arrive à quinze mille actuellement, et son administration vieillissante affiche des difficultés à coordonner le renouveau et toutes les idées nouvelles.

 

Nous proposons ce qui suit :

 

•               Université Nationale de Bujumbura : la faculté des sciences, la faculté d’agronomie et bio ingénierie (FABI), la faculté des sciences de l’ingénieur (FSI) et la faculté de médecine.

 

•               Université nationale de Gitega : la faculté des lettres et sciences humaines et la faculté de psychologie et sciences de l’éducation.

 

•               Université nationale de Ngozi : faculté des sciences économiques et de gestion, la faculté de droit.

 

•               Université Nationale de Makamba : Institut de pédagogie appliqué (IPA). Le souci ici est de donner à cet institut la capacité de produire des enseignants capables, fiers et suffisants à nos écoles secondaires

 

•               Université nationale de Ruyigi : Institut supérieur de commerce (ISCO) et Ecole nationale d’administration (ENA). Le monde où nous entrons si timidement est un monde en mouvement et il a besoin des cadres bien formés en sciences commerces,  pièces maitresses en développement. A ce jour l’ENA est un cadre de renforcement des capacités des cadres déjà disponibles. Lui donner les moyens d’en former d’autres serait pour nous une vraie porte de conduire l’administration burundaise où tout semble être connu or que non.

 

•               Université Nationale de Mwaro : Institut d’éducation physique et sport (IEPS). Un pays qui néglige le sport perd sa virilité dans le monde moderne. S’il n’y a plus de guerre entre Nation, le sport est devenu le meilleur moyen de se battre sans se faire du mal et l’identité des peuple se fait voir et à travers la diplomatie et la culture. Former des cadres sportifs est une nouvelle façon de domination en sport et culture. Nous devons offrir à cet institut les moyens de nos ambitions.

 

•               Université Nationale de Bubanza : Ecole normale supérieur (ENS). Ce cadre de formation des enseignants doit être pris dans sa vraie mission, afin d’offrir à notre système éducatif des enseignants du primaire intermédiaire et du secondaire dont la valeur n’est plus à démontrer.

 

Le choix de ces villes et qu’elles seront selon notre premier chapitre, des capitales nationales ou provinciales. Ainsi la décentralisation aura eu un bon début.

 

III.   La question de la bourse des étudiants.

 

La bourse d’étude n’est pas une aide aux étudiants. Mais un investissement public pour former des cadres capables de conduire notre Nation vers un lendemain meilleur. Il est donc appelé à tous les partenaires de se consulter pour trouver des idées possibles et d’en imiter celles des autres pays pour plus d’efficacité.

 

Notre proposition :

 

a)     Etat des lieux :

 

A ce jour le bureau des bourses d’études et stages (BBES) gère environ 12 milliards de nos francs pour la bourse dont 4 milliards pour la seule université publique et le reste pour l’ENS, les autres étudiants partis à l’étranger et ceux des universités privées. Ainsi un étudiant non interne reçoit autour de 31 mille francs par mois. Une somme qui ne lui permet ni de faire ses études ni de survivre comme un être humain si nous nous rappelons que nombre de ces jeunes étudiants n’ont personne pour leur venir en aide dans leur projet d’étude, alors que le pays attend d’eux des futurs cadres.

 

Confirmer que la bourse doit disparaitre ou qu’elle puisse être réservée aux seuls candidats performants, par le simple fait que la vie est devenue chère qu’il y a trente ans ou que les caisses de l’Etat ne peuvent plus supporter de telles dépenses est un signe qu’on ne peut rien pour y remédier. Donc qu’on ne devrait pas concourir à la gestion des affaires publiques, vous dira un étudiant.

 

b)    Un effort patriotique :

 

Constitution d’un fonds public à hauteur de 50 milliards pour cet investissement salutaire pour la Nation. Tous les étudiants ayant droit à l’enseignement supérieur auront droit à une bourse d’étude. Les redoublants n’en auront pas le droit, raison pour laquelle les étudiants doivent vivre en faisant des économies au cas où ils auraient des problèmes. Nous tablons sur 50 mille par mois par étudiant et devons investir dans l’érection des hômes dans les différents campus publics. Les étudiants ne seront plus restaurés, et feront eux mêmes leur cuisine. Même les étudiants des universités privées pourront demander à loger dans les campus publics. Ils seront appelés à vivre en association de 12 ou 18 pour s’entraider habituellement pour les repas, pour la propreté dans les campus, pour le social, …

 

Nous appelons d’autres idées à soutenir et parfaire cette idée qui doit être une lutte nationale pour un investissement durable pour nos enfants et les générations futures.

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N
merci de votre publication. mais quelles sollutons
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