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Zerà Action Burundi Blog

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Ce blog est offert par la société Zerà Action Burundi,s.a. Ce blog est ouvert à tout intellectuel burundais


Projet de société: quels sont nos problèmes et quelles réformes possibles(5/6)

Publié par Francis Rohero sur 25 Mars 2016, 23:42pm

Catégories : #Politique

Projet de société: quels sont nos problèmes et quelles réformes possibles(5/6)

Tiré du blog de Francis Rohero, initiateur du Mouvement Orange(courant de pensée politique), philosophe et économiste burundais, Yaoundé

 

picture source: auteur

Contexte: Septembre 2015

 

CHAPITRE 6 : SOCIAL : LA SANTE

Nous remercions jusqu’à cet instant les différents gouvernements qui se sont succédés pour les efforts qui ont été fournis pour le secteur de la santé. Cela va de la vaccination des enfants, les programmes de lutte (tuberculose, SIDA, lèpre, malaria, …), les systèmes de solidarité comme la mutuelle, l’assurance maladie, les infrastructures (hôpitaux, dispensaires, …) et autres.[partie précédente]

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Le secteur de la santé prend au budget de l’Etat une grande part, mais beaucoup reste à faire. Depuis bien des années les autorités se succèdent et continuent les programmes existants mais ne parviennent pas à signifier globalement la politique en matière de santé. Les programmes sectoriels peuvent toujours continuer mais l’attente de la population peut aller au-delà vis-à-vis de la situation actuelle indépendamment du moment de l’élaboration des plans sectoriels.

Problème : 1 Le peuple burundais, surtout la population à très faible revenu (et des fois sans revenu) n’arrive pas à profiter des programmes de santé comme celui de la l’assurance maladie. 2 Les dispensaires privés se sont multipliés pour satisfaire le commerçant, mais le malade lui en souffre et la production en souffre.

Auteur

Remerciements

Ces derniers temps nous constatons des organisations de la société civile comme les églises et  les associations qui ont créé des mutuelles d’entraide pour les soins et les médicaments. Ces initiatives louables aident en ce moment bien des familles qui peuvent contribuer à hauteur d’une somme ne dépassant pas dix dollars par an (autour de 15 mille de nos francs). Ces citoyens pensent et agissent en éclaireurs et les remercions.

Nous savons tous que la mutualité minimise la cotisation avec l’augmentation de la participation. La société civile n’étant pas en mesure de tirer le plus grand nombre. L’interpellation est donc faite aux politiciens. Nous faisons remarquer que l’adhésion à la mutuelle de la fonction publique n’est pas facultative, pourtant elle l’est pour l’assurance maladie.

Une population malade ne peut pas produire. A l’heure actuelle pleine de maladies opportunistes sont inventoriées suite à une mauvaise alimentation de la population. Se faire soigner est perçu comme un luxe chez certains paysans qui se nourrissent difficilement. Or sans santé comment arriver à produire et arrêter ce cycle de malheurs.

Proposition 

Créer un fonds de mutualité nationale en complément aux existants.

Avec actuellement une population de 9 millions d’habitants et une estimation de 6 personnes par famille, nous pouvons conclure à 1,5 millions de familles. Un fonds de démarrage de 20 mille par famille donnerait 30 milliards. Cette initiative viendrait en plus de ce qui se fait dans le secteur, pour prendre en charge les familles les plus démunies que nous envoyons souvent prendre de l’aspirine pour n’importe quel mal improvisé.

Un tel fonds pour la première année aura pour objectif de prouver au peuple que la solidarité populaire peut nous sauver tant qu’elle est bien pensée et gérée par un système organisé. Selon le résultat du système productif, les familles devraient commencer à participer 6 trimestres plus tard à hauteur de 20 mille par famille par an. « Akeza karigura » dirons à ce moment.

 

CHAPITRE 7 : SOCIAL : LA FONCTION PUBLIQUE

Le Burundi est l’un des pays les plus organisés dans la fonction publique. Nous profitons de l’occasion pour féliciter les différents gouvernements qui se sont succédés et ont pu maintenir cette renommée. A part les problèmes financiers, cette fonction publique nous sert dans les délais et avec bonne manière.

Dans la plupart des cas nous sommes déçus du service des fonctionnaires. A suivre de près, certains de ces fonctionnaires manquent le sourire, et sont assis des fois plus d’une vingtaine d’années sur un même banc sans aucun avantage social qu’une carte de la mutuelle et un salaire pas des meilleurs. On les retrouve souvent dans des bureaux poussiéreux à côté d’autres climatisés des autorités. A la fin de leur carrière, qu’ils n’arrivent pas à arrêter par peur d’une pension minable, certains rentrent avec une tuberculose (ou d’un diabète) et une possibilité d’être locataire à vie, donc sans logement.

Problème : 1 Les fonctionnaires qui ne sont pas dans les syndicats n’arrivent pas à cerner la précarité de leur état. Chacun lutte soit pour devenir un élu quelque part, ou pour être nommé dans d’autres fonctions, s’imaginant résoudre le problème. Après tout il retombe dans la même catégorie, et il souffre dans sa vieillesse avec sa pension dérisoire. 2 Ceux qui sont dans les syndicats sont considérés comme opposants et n’arrivent pas à décrocher la compréhension des décideurs. 3 Le tort est jeté aux finances de l’Etat comme ne pouvant pas permettre la mise en application des conventions signées.

Proposition

I.         Une conviction

Il existe un statut des fonctionnaires et autres résolutions convenues entre les syndicats et les autorités. La plupart des fois le bras de fer qui est entre les deux parties tient du fait que les autorités ne peuvent pas satisfaire aux revendications des travailleurs organisés en syndicats. Or ces autorités sont aussi les produits des syndicats.

La politique à ce niveau doit privilégier au niveau financier, la mise en application des résolutions prises en commun accord. Le budget de l’Etat doit contenir les intérêts des fonctionnaires avant ceux des autorités.

Les élus du peuple au niveau de l’Assemblée Nationale doivent, dans leur cession de fin d’années, communiquer les résolutions mises en application pour le budget à venir. Les syndicalistes devront approuver que le niveau atteint est satisfaisant et que par conséquent le vote de la loi des finances est possible. Nous voulons entretenir notre population à savoir le rôle de ses revendications mieux que la révolte.

II.        La pratique

Dans l’immédiat, nous devons prévoir une commission mixte dont le rôle est de mettre en application toutes les résolutions passées entre syndicats et autorités. Le bras de fer doit disparaitre pour que l’autorité fasse la volonté du contribuable et non le contraire. Dans la limite du possible, on ne devrait plus satisfaire les volontés des autorités avant celles de la population.

Peu importe le montant que prendrait tous ses avantages, nous devons nous inscrire dans la logique de faire mieux pour les autres. Et ces montants doivent faire partie des prochains budgets afin d’en finir dans une période inférieure au mandat électif.

 

Pour des cas trop difficiles à résoudre financièrement, nous proposons des concertations sociales afin que les syndicalistes arrivent eux-mêmes à des résultas viables. D’autres méthodes du genre sont connues et ont prouvé leur efficacité : il s’agit de la concertation sociale (cfr Belgique ou Allemagne).

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