NAITRE (1/2)

Par Dorel Ndayisaba, médecin

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Cette…chose qui nous vient d’autre part ; cet évènement qui nous lie tous.

Et voilà, on est là !

Peu importe ce que nous sommes, on est juste là !

Ce que la popularité a appelé ‘noirs’, ‘blancs’, ‘jaunes’, ‘rouges’, ‘bruns’, ‘riches’, ‘pauvres’, ‘classe moyenne’ et tant d’autres qualificatifs a une importance néant face au juste fait d’être là.

On est tout simplement là !

Admettons tout au moins que la toute première chose qui nous définit une fois sur terre est le fait que nous partageons la même source. Cela est indéniable.

Source inconnue ou pas, cela n’est pas le sujet du texte ; mais même source, ça c’est clair !

Comme Rousseau l’a si simplement dit : « L’homme nait bon, c’est la société qui le corrompt ». (Restes à savoir qui a corrompu le premier homme, mais encore là, ne nous écartons pas du sujet.)

Je suis né. Tu es né. Il/Elle est né(e). Nous sommes nés. Vous êtes nés. Ils/Elles sont né(e)s.

Ce point doit être surligné car il y a toute une philosophie qui y prend racine.

Nous sommes là, saints, ‘vides’ et avides de maturité.

Et on nous a remplis, LA fameuse société nous a remplis.

De la notoriété (ou son absence) de la famille, l’éducation reçue, les déceptions eues, les mauvaises/bonnes décisions et en n’oubliant surtout pas notre travail ; MAINTENANT on se définit.

Fier comme tout (et raison de l’être), on est toujours là !

On a maintenant ‘le droit de’, on croit maintenant qu’on ‘mérite’, on marche la tête haute, on se tient droit.

Et on est tous toujours là !

Ce qu’on appelle richesse aujourd’hui est possession, avoir, bien matériels, notoriété; c’est tellement mis en avant que l’on s’est tous conformé à cela. C’est devenu notre but commun à tous. Une vie réussie doit être nourrit d’un confort financier, ou tout au moins de connaissances de personnes ayant un certain minimum (ou maximum) de confort financier.

Les valeurs comme l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la tempérance1 sont appelées « qualités » ; une génération toute entière peut atteindre l’âge adulte sans qu’aucune de ces valeurs n’ait été évoquée, valeurs prénommées « clichés ».

Autrement dit, on peut vivre sans qualité, ce n’est pas si grave que ça ; mais sans richesse, on est mort !

Et, c’est avec ce genre de mentalité que des siècles ont passé, et tout ce qu’on a connu comme progrès annonce, met en évidence et promet directement ou indirectement ces richesses-là !

(A suivre)